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Vue
générale du village
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Superficie
et situation géographique
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Eus est une commune de 2008
hectares, située sur la droite de la nationale 116,
lorsqu'on monte de Perpignan à Prades. Nombreux sont
les automobilistes qui s'arrêtent au bord de la route
pour photographier le pittoresque village accroché
à la roche, l'un des plus spectaculaires du
département. Nous sommes ici en Conflent, sur le
massif granitique de Quérigut-Millas.
Le territoire confronte au
nord avec le Fenouillèdes, l'ancien village de Coma
ayant des limites communes avec Sournia et Campoussy. C'est
là que se trouvent les points les plus
élevés : pic de l'Estanyol (1160 m), Roca
Gelera (1100 m), col de Gues et pic de Bau (1025 m). La
limite méridionale est constituée le plus
souvent par la Tet, auprès de laquelle se trouve
l'ancien village (aujourd'hui la Vila vella) avec sa belle
église romane. C'est en bordure du fleuve que se
trouvent les meilleures terres de la commune, autrement dit
assez peu de choses (la surface agricole occupe environ un
dixième de l'ensemble du territoire, elle est
essentiellement consacrée à
l'arboriculture).
Communes limitrophes :
Sournia, Campoussy, Arboussols, Marquixanes, Los Masos,
Prades, Catllar, Molitg.
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Première
mention historique et origine du nom
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Première mention
dès le Xe siècle sous la forme ipsa Elzina,
puis villa Elz en 1035, Hels en 1053, castrum de Ylice en
1095. Au XIIIe siècle on rencontre souvent les formes
Eucium, Eicio, et enfin Eus à partir de
1359.
Aucun problème
d'interprétation, nous avons affaire ici au latin
ilex, ilicis, qui désigne le chêne vert et a
donné en français le mot yeuse et en catalan
alzina (d'une forme dérivée *ilicina). Il
s'agir donc d'un lieu où abonde le chêne
vert.
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Les
recensements
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1999
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1990
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1982
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1901
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1836
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390
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361
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355
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619
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634
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Bref
aperçu historique
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Quelques vestiges
préhistoriques ont été
découverts sur le territoire de Coma, ainsi qu'un
dolmen ruiné au lieu-dit la Font de
l'Orri.
Pour le reste, vers l'an
Mil, on se trouve en présence de trois noyaux
d'habitation : le village primitif d'Eus, construit sur la
rive gauche de la Tet, un autre village appelé
Cavalera ou Lliscó (là où le torrent du
Lliscó se jette dans le fleuve), dont il ne reste
rien aujourd'hui, et enfin Coma, au nord, village qui ne
sera rattaché à la commune d'Eus qu'en 1790 et
dont on reparlera plus bas.
L'ensemble du territoire
appartenait dans la première moitié du IXe
siècle au Comte Bera (comte de Rasès et de
Barcelone) et à ses descendants. On pense qu'il
devint ensuite propriété des comtes de
Cerdagne, qui auraient fait édifier le château.
Peu à peu, la population va abandonner le village
d'en bas, trop mal protégé, pour se
réfugier dans l'enceinte de la forteresse, puis en
contrebas de celle-ci. La première mention du
château remonte à 1095. En 1218, un autre texte
précise qu'il comporte une chapelle
dédiée à la Vierge. Le terme de "vila
vella", utilisé pour désigner l'ancien
village, apparaît en 1399, mais dès 1265 on
parlait d'une "ortam veterem de Euçio", autrement dit
des anciens jardins dont on peut penser qu'ils appartiennent
à l'ancien village (cité par Aimat Catafau,
Les Celleres et la naissance du village en
Roussillon).
Le village d'Eus dut subir
diverses attaques, à plusieurs reprises : 1344, il
est pris par Joan de Só, vicomte d'Evol, au nom de
Jaume III de Majorque ; 1598 : violentes attaques des
troupes françaises ; 1793 : mise à sac par les
troupes espagnoles du général
Ricardos.
La population
dépassait les 600 habitants au XIXe siècle
(record en 1877 : 690 habitants). Tombée à 436
habitants après la première guerre, elle chute
à 361 après la seconde. Depuis, elle s'est
stabilisée entre 300 et 400 habitants, l'effet de
l'exode rural et du vieillissement étant
compensé par l'implantation de nouveaux habitants
séduits par le charme du village. La plus
célèbre d'entre eux est sans doute Ursula
Vian-Kübler, seconde femme de Boris Vian, qui a
créé la fondation Boris Vian, à
l'origine de nombreuses animations culturelles dans le
village.
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L'église
paroissiale
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Dédiée
à saint Vincent, elle s'est édifiée
entre 1720 et 1737 en utilisant une partie des murailles du
château, déjà à moitié
ruiné à cette époque. C'est un
édifice semblable dans sa conception aux
églises voisines de Marquixanes, Catllar et Prades,
même si les dimensions ne sont pas les mêmes :
grande nef centrale avec chapelles latérales,
clocher-tour quadrangulaire. Parmi le mobilier (en cours de
restauration lors de ma dernière visite), on notera
le joli retable du maître-autel, oeuvre de Pau Sunyer
et Lluis Baixa. Les retables des chapelles latérales
ont des dimensions plus modestes. Certains sont ornés
de panneaux peints, d'autres de statues naïves et
souvent pleines de charme, à l'image des saints
patrons des agriculteurs, Isidore et Gaudérique,
présents sur le même retable. A noter aussi un
joli Christ en croix.
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Autres
monuments et lieux à visiter
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En général on
accède au village par le haut, là où se
trouve le parking. C'est l'occasion de se rendre tout de
suite à l'église et de visiter les ruines
imposantes du château. Mais il ne faut pas oublier le
reste du village, avec ses ruelles en pente, souvent
très étroites.
Bien entendu, il convient de
s'arrêter à l'église du bas,
entourée du cimetière. Déjà
citée en 1035 et dédiée à saint
Vincent, c'est un édifice d'origine préromane
ayant comporté à l'origine une seule nef. Une
nef latérale fut ajoutée au début du
XIe siècle, avec une nouvelle consécration en
1053 (saint Jean a été ajouté à
saint Vincent comme patron). Troisième
consécration au XIIIe siècle, après une
reconstruction totale du chevet et de la porte
méridionale.
De nombreuses promenades
sont faisables à partir du village, un plan non loin
du parking vous en montre l'itinéraire. Vous pourrez
ainsi aller à pied à Saint-Jacques de Calaons
(voir la page de Catllar), à Arboussols et surtout
à Coma, par un sentier très agréable
dans le maquis, parsemé de cabanes en pierres
sèches souvent spectaculaires. Une fois arrivé
à Coma, on se trouve dans un cirque de verdure et de
calme assez inattendu. L'église, d'origine romane,
modifiée au XVIIe siècle, est
dédiée à saint Etienne.
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L'église
de Coma
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Les noms
les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Solère,
Baillète, Dalmer, Argense, Calmon, Derroja, Masuaute,
Argelès, Calvairach, Fabre, Fourquet, Fourcou,
Villanoba, Baillbé, Hubert,
Tarrène.
1497 : Amell, Armengau,
Bach, Cabres, Clarà, Costey, Domer, Fabre, Girau,
Guilla, Marcer, Moner, Nicholau, na Papina, Puig Dellonach,
Rocha, Solera, Solere, Thomas, de Vuet.
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Autres
liens sur le site
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Liens
internet
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Renseignements
complémentaires
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